poissons téléostéens 4


squelette ossifié  (poissons à arêtes)




Ammodytidae    Cette famille comprend plusieurs espèces de lançons et d'équilles dont la détermination est très problématique lorsque les poissons sont vivants, surtout lorsqu'il s'agit de juvéniles. Tous ont un corps très allongé, une mâchoire inférieure très proéminente et une unique et longue nageoire dorsale. Ils vivent en bancs sur des fonds sableux dans lesquels les espèces côtières peuvent s'enfouir à marée basse et plusieurs espèces peuvent être observées au même endroit.

Ammodytes tobianus (équille)    taille ≤ 20cm  (ici environ 12 cm)           dans le sable, à marée basse
Ammodytes tobianus   Ammodytes tobianus
  dos : coloration brun sable à verdâtre, ventre clair
  Ammodytes tobianus
espèce commune de l'estran, l'équille s'enfouit dans le sable en attendant le retour de la mer
Ammodytes tobianus  Ammodytes tobianus
absence de tache foncée distincte devant l'oeil  (ce qui le distingue du lançon commun Hyperoplus lanceolatus chez qui la mâchoire supérieure n'est pas protractile, la machoire inférieure se termine en pointe et le début de la nageoire dorsale est en arrière de l'extrémité postérieure de la nageoire pectorale)
Ammodytes tobianus  
sa pupille à bord arrondi, sa ligne latérale sans petits traits perpendiculaires et la présence d'écailles sur l'avant du corps permettent de distinguer cette espèce de la rare cicerelle (Gymnammodytes semisquamatus)
en savoir plus : sur Linnaeus
Remarque : une autre espèce, l'équille du large (Ammodytes marinus) vit aussi sur nos côtes mais reste en principe au large. Elle ressemble beaucoup à l'équille mais s'en distingue par l'absence d'écailles à la base de la nageoire caudale.


Hyperoplus lanceolatus (lançon commun)    ici un juvénile   dos : coloration bleu-vert     à marée basse
Hyperoplus lanceolatus
la tache noire présente sur son museau permet de le différencier des autres espèces
Sa machoire supérieure n'est pas protractile (seuls les côtés de la machoire peuvent s'avancer), la nageoire dorsale commence en arrière de la partie postérieure de la pectorale. Une autre espèce, le lançon jolivet (Hyperoplus immaculatus) possède aussi ces deux derniers caractères, mais sa machoire supérieure est uniformément sombre (sans tache).
Hyperoplus lanceolatus
ci-dessus un lançon d'environ 20 cm capturé dans le sable, sur l'estran
Adulte, le lançon commun peut atteindre jusqu'à 40 cm mais il vit alors en général au large...
en savoir plus : sur Linnaeus


Gymnammodytes semisquamatus (cicerelle)     taille : ici environ 17cm         dos brun, ventre clair
Gymnammodytes semisquamatus
rare sur l'estran (vit plutôt au large), ici un individu isolé observé à grande marée basse hors du sable
Plévenon, le 12/09/2018

Gymnammodytes semisquamatus Gymnammodytes semisquamatus
Sa pupille en forme de poire, sa ligne latérale d'où partent de petits traits perpendiculaires, l'absence d'écailles sur l'avant du corps, et sa nageoire dorsale, au bord sinueux, dont le début est en arrière de la nageoire pectorale permettent de distinguer cette espèce de l'équille (Ammodytes tobianus) qui a, elle aussi, une machoire supérieure protractile.
Gymnammodytes semisquamatus  Gymnammodytes semisquamatus
en savoir plus : sur Linnaeus

Carte de présence de lançons, d'équilles ou de cicerelles sur l'estran dans le 22  



Blenniidae (blennies)   poissons allongés à grosse tête et museau court, avec une seule longue nageoire dorsale,
2 nageoires pectorales puissantes et des pelviennes réduites à 2 ou 3 longs rayons insérés très en avant.

Lipophrys pholis (mordocet)   taille: 12cm    nageoire dorsale continue (blennie)    cuvette, médiolittoral
Lipophrys pholis  Lipophrys pholis
dessus de la tête sans tubercules ou de coiffe, souvent une tache arrondie sombre en arrière de l'oeil
Lipophrys pholis  Lipophrys pholis- Coryphoblennius galerita
▲ adultes, les reproducteurs sont parfois presque noirs     ▲ juvénile : comparaison avec la blennie coiffée
Lipophrys pholis (ponte)  Lipophrys pholis (ponte)
ci-dessus: ponte observée à côté d'un mordocet adulte, celui-ci restait à côté après déplacement de la pierre (celle-ci a bien sûr été soigneusement remise en place après séance photo...), la partie immergée des rochers verticaux voisins étaient aussi recouverte d'oeufs.
en savoir plus : DORIS,  Lipophrys pholis (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2695
Carte de présence dans le 22  

Ci-dessous jeunes blennies de très petite taille, il s'agit ici possiblement de mordocet (Lipophrys pholis) sans exclure la blennie coiffée (Coryphoblennius galerita) dont nous ne connaissons pas les stades jeunes :
Lipophrys pholis? Lipophrys pholis? Lipophrys pholis?


Coryphoblennius galerita  (blennie coiffée)  observés dans les mares du haut de l'estran, milieu battu
Coryphoblennius galerita
au-dessus de la tête : blennie coiffée d'un unique triangle caractéristique comportant des bords frangés
Coryphoblennius galerita Coryphoblennius galerita Coryphoblennius galerita
ceux que nous avons observés étaient souvent de petite taille (3-4cm), rarement 7 cm
en savoir plus : DORIS, Coryphoblennius galerita (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/3972
Carte de présence dans le 22  


Parablennius gattorugine       2 tentacules ramifiés "en sapin" entre les yeux                 assez commun
Parablennius gattorugine  Parablennius gattorugine
▼juvénile : grosse tache sombre (parfois bleue) sur la nageoire dorsale au-dessus de la première bande noire 
Parablennius gattorugine  Parablennius gattorugine
en savoir plus : DORIS, Parablennius gattorugine (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/653
Carte de présence dans le 22  


Blennius ocellaris  (blennie-papillon)               espèce très rarement observée sur l'estran, marée basse
Blennius ocellaris
nageoire dorsale très haute à l'avant avec un ocelle sombre cerclé de blanc, deux petits tentacules ramifiés
Blennius ocellaris  Blennius ocellaris
juvénile de 5 cm qui se cachait entre les valves d'une lutraire, coloration variable suivant le support !
en savoir plus : DORIS, Blennius ocellaris Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/675
Carte de présence dans le 22  



Callionymidae

Callionymus lyra   (callionyme ou dragonnet)                            fond sableux, infralittoral
Callionymus lyra Callionymus lyra

Callionymus lyra
poisson commun dans l'eau à la limite de la basse mer ou dans les mares sableuses
Callionymus lyra
en savoir plus : DORIS, Callionymus lyra Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/120
Carte de présence (genre Callionymus) dans le 22  



Gobiidae (gobies)          2 nageoires dorsales, les nageoires pelviennes fusionnées forment une ventouse

Gobius paganellus    taille < 12 cm    très commun sous les cailloux, médiolittoral inférieur et infralittoral
Gobius paganellus
rayons filamenteux en touffe au dessus▼de la pectorale   dorsale1 bordée d'une bande orangée ou jauneGobius paganellus  Gobius paganellus
la coloration globale du poisson est très variable et peut être plus claire que ceux ici photographiés
Gobius paganellus
attention : confusion possible avec le jeune gobie à grosse tête (Gobius cobitis) qui fréquente les mêmes milieux
Gobius paganellus (ponte)  Gobius paganellus (ponte)
pontes observées sous des cailloux où se trouvait aussi un gobie paganel qui semblait veiller sur les oeufs
en savoir plus : DORIS, Gobius paganellus Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1181
Carte de présence dans le 22  


Gobius couchi (gobie de Couch)   taille : ici, 6,2 cm   en limite d'herbier à zostères, à grande marée basse
Gobius couchi
taches noires bien marquées en
haut de base de la nageoire pectorale et sur le côté du poisson
Gobius couchi  Gobius couchi
Précisions apportées par Samuel Iglesias qui a confirmé son identification : "L'espèce décrite pour la première fois au Royaume-Uni, a été signalée par Patrick Louisy pour la première fois en Manche (en estuaire de la Rance) en 2018; puis je l'ai trouvé en 2019 en Rade de Brest. Avant cela, l'espèce avait été rencontrée par des collègues (dont Julien Renoult) en plusieurs sites de Méditerranée. L'espèce est typique des baies abritées avec herbes/algues sur fond de sable grossier, débris. A ma connaissance votre observation de 2011 en fait le premier signalement français Atlantique (2005 en Méditerranée)."
en savoir plus : DORIS, Gobius couchi Miller & El-Tawil, 1974, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/4982
autres photos sur le FWF
Carte de présence dans le 22  


Gobius cobitis (gobie à grosse tête)     grande taille : ici, 21 cm    dans cuvette sous rocher, médiolittoral
Gobius cobitis
touffe de rayons filamenteux au dessus de la nageoire pectorale   tête à profil busqué et lèvres épaisses
Gobius cobitis  Gobius cobitis
                                    première nageoire dorsale non pointue, de coloration variable (ici avec liseré bleu) ▼
 Gobius cobitis
ci-dessous un adulte (en bas à droite de la photo) avec sa ponte visible après retournement du bloc qui a été soigneusement remis en place immédiatement après la prise de vue...
Gobius cobitis (ponte)  Gobius cobitis (ponte)
▼ ici un juvénile d'environ 4 cm  identifié par Roberto PILLON sur le Fish Watch Forum
Gobius cobitis  Gobius cobitis
"La présence d’un point foncé devant le 1er rayon dorsal et la marque sombre indistincte en V sur le museau pourraient être de bons critères d’identification des jeunes Gobius cobitis."
en savoir plus : DORIS, Gobius cobitis Pallas, 1814, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1599
Carte de présence dans le 22  


Gobius niger  (gobie noir)                                              taille: 7cm                         sous cailloux, infralittoral
Gobius niger
                       ▲taches noires sur le côté      ▼première dorsale pointue avec ici les rayons 3 et 4 + longs
Gobius niger  Gobius niger
la première dorsale comporte habituellement une tache noire à l'avant de celle-ci (peu visible ici!)
Gobius niger  Gobius niger
en savoir plus : DORIS, Gobius niger Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1819
Carte de présence dans le 22  


Pomatoschistus flavescens   (gobie nageur)                     taille: 5 cm                                         infralittoral
Pomatoschistus flavescens
grande tache noire en avant de la caudale    dorsales rayées longitudinalement ▲            yeux écartés ▼
 Pomatoschistus flavescens
en savoir plus : DORIS, Gobiusculus flavescens (Fabricius, 1779), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/799
Carte de présence dans le 22  


Pomatoschistus pictus  (gobie varié)                       taille : 4 cm                          fond sableux, infralittoral
Pomatoschistus pictus
nageoires dorsales avec rangées de points noirs en alternance avec des points bleutés moins marqués
Pomatoschistus pictus
vue de dessus : taches claires au dessus de doubles taches noires sur son profil
en savoir plus : DORIS, Pomatoschistus pictus (Malm, 1865), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1862
Carte de présence dans le 22  


Pomatoschistus minutus (gobie buhotte)         taille : 8cm       rochers ou  zostères                 infralittoral
Pomatoschistus minutus
tache bleue à l'arrière de la première dorsale allant jusqu'au bord de la nageoire (chez mâles et femelles)
Pomatoschistus minutus  Pomatoschistus minutus
▼  vu de dessus, se confond avec le sable sur lequel il évolue                 ▲   profil du museau assez plat
Pomatoschistus minutus
en savoir plus : DORIS, Pomatoschistus minutus (Pallas, 1770), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/804
Carte de présence dans le 22  


Pomatoschistus microps       taille: 3,5cm     zone d'arrivée d'eau douce, médiolittoral
Pomatoschistus microps
▼ ici la tache bleue de la dorsale antérieure ne va pas jusqu'au bord des rayons
Pomatoschistus microps  Pomatoschistus microps
                                                                                                           le "museau" est très court et plongeant
Pomatoschistus microps
en savoir plus : DORIS, Pomatoschistus microps (Krøyer, 1838), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/803


Aphia minuta     taille maximale : 6cm (ici 3,5cm)   en banc, ici piégé dans une cuvette d'eau, infralittoral
Aphia minuta  Aphia minuta
petit gobie à grande bouche et au corps transparent, seuls les yeux et les organes internes sont visibles
Aphia minuta  
Aphia minuta possède 2 nageoires dorsales : la première possède 4 à 6 rayons, la deuxième 12 à 14. 
Il peut être facilement confondu avec Crystallogobius linearis dont la première dorsale est réduite (2 rayons chez le mâle) ou absente (chez la femelle), et dont la deuxième dorsale est très longue (18-20 rayons) et moins haute.
en savoir plus : DORIS, Aphia minuta (Risso, 1810), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1839
Carte de présence dans le 22  


Lebetus guilleti  (gobie nain de Guillet)            tout petit : ici environ 2cm                 photos perfectibles...
Lebetus guilleti
individu capturé vivant après une tempête, à l'étage médiolittoral dans une cuvette d'eau à fond sableux
Lebetus guilleti   Lebetus guilleti
coloration caractéristique avec une bande claire suivie d'une bande foncée en avant de la nageoire caudale première nageoire dorsale très haute et deuxième dorsale colorée d'orange (hélas peu visibles sur ces photos!)

Deux espèces très voisines ont été décrites : Lebetus scorpioides  et Lebetus guilleti

Précisions apportées par Patrick Louisy : "Votre poisson est bien un Lebetus guilleti, et c'est un mâle. Cela se voit assez bien sur votre photo en vue ventrale car on y repère clairement les stries verticales du flanc au dessus des pelviennes. Les stries verticales derrière la nageoire pectorale (caractère du mâle) ne se rencontrent pas chez L. scorpioides."
autre critère de distinction entre les 2 espèces : Chez L. guilleti, "La large bande claire sur le pédoncule caudal est encadrée par deux lignes sombres obliques."

en savoir plus : sur Linnaeus
Carte de présence dans le 22  



Labridae

Labrus bergylta (vieille)                      ici, juvénile mesurant environ 6 cm                                    infralittoral
Labrus bergylta
"Très variables en couleur, souvent verts dans les herbiers à zostères, ils se reconnaissent à l'absence totale de taches noires derrière l’œil, sur le pédoncule caudal et la nageoire supérieure "  (Patrick Le Mao)
en savoir plus : DORIS, Labrus bergylta Ascanius, 1767, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/872
Carte de présence dans le 22  


Symphodus melops                    une tache noire en avant de la caudale, une zone sombre derrière l'oeil
Symphodus melops

Symphodus melops
         "Ce labridé bigarré est un mâle nuptial de Symphodus( Crenilabrus) melops. Il se reconnaît à la tache noire derrière
         l'oeil et a ses couleurs extrêmement variées. Il existe une espèce proche Symphodus (Crenilabrus) bailloni, un peu
                                         moins fréquent qui se distingue par la répartition des taches noires" (P. Le Mao)

Symphodus melops  Symphodus melops
en savoir plus : DORIS, Symphodus melops (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/167
Carte de présence dans le 22  


Symphodus bailloni                                                                                      parmi les zostères, infralittoral
Symphodus bailloni
'reconnaissable à la tache noire sur la partie postérieure de la nageoire dorsale et sa teinte générale brun rougeâtre' P. Le Mao
en savoir plus : DORIS, Symphodus bailloni (Valenciennes, 1839), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2127
Carte de présence dans le 22  


Centrolabrus exoletus (centrolabre)         taille  : ici, 10 cm      fond sablo-vaseux, grande marée basse
Centrolabrus exoletus
queue à la coloration caractéristique : 2 bandes sombres séparées par une bande plus claire
Centrolabrus exoletus  Centrolabrus exoletus
ci-dessus, deux photos d'un juvénile de 4 cm observé dans un milieu plus sableux
en savoir plus : DORIS, Centrolabrus exoletus (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2126
Carte de présence dans le 22  


Ctenolabrus rupestris   taille(poisson ci-dessous) : 3 cm (juv.)  rochers sur fond sableux, infralittoral
Ctenolabrus rupestris
tête avec ligne blanche chez les juvéniles, tache noire située en haut du pédoncule caudal caractéristique
Ctenolabrus rupestris
juvénile de 6 cm, piégé par la basse mer, ici une tache noire à l'avant de la nageoire dorsale
en savoir plus : DORIS, Ctenolabrus rupestris (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1592
Carte de présence dans le 22  



Mullidae      une paire de longs barbillons sous le menton, grandes écailles

Mullus surmuletus (rouget de roche)    première dorsale avec deux bandes jaune-brun
On attend vos photos !...
en savoir plus : https://ichtyo.cnrs.fr/pages/fr/fichefr.php?var=259
et aussi : DORIS,  Mullus surmuletus Linnaeus, 1758, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/500
Carte de présence dans le 22  



Pholidae

Pholis gunnellus (gonelle)                                               dans les flaques sous les rochers de l'infralittoral
Pholis gunnellus
ocelles noirs bordés de blancs près de la base de la longue nageoire dorsale, nageoires pectorales jaunes
Pholis gunnellus  Pholis gunnellus
ci-dessous deux poissons à la livrée très atypique qui nous semblent appartenir à la même espèce
Pholis gunnellus  Pholis gunnellus
en savoir plus : DORIS, Pholis gunnellus (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/122
Carte de présence dans le 22  



Sparidae             corps aplati latéralement, une seule nageoire dorsale longue, nageoire caudale fourchue        

Diplodus sargus (sar)    jeune sar (8 cm) capturé à l'haveneau à basse mer        fond : sable et rochers
Diplodus sargus
aplati latéralement        se distingue des jeunes dorades par sa tache noire à la base du pédoncule caudal
Diplodus sargus  Diplodus sargus
poisson arrivé relativement récemment en Manche Occidentale  (précision apportée par Eric Feunteun)
Remarque : selon certains, l'espèce présente en Bretagne et en Manche serait maintenant Diplodus cadenati, information qui n'a pas été confirmée par la génétique (précision apportée par Samuel Iglesias).
en savoir plus : DORIS,  Diplodus sargus (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/463
Carte de présence dans le 22  


Spondyliosoma cantharus (dorade grise)   ici un juvénile de très petite taille : 2,5 cm   (adulte : ± 40 cm)
Spondyliosoma cantharus  Spondyliosoma cantharus
capturé à l'aide d'un haveneau au niveau d'un herbier de zostères lors d'une basse mer de vives-eaux
en savoir plus : DORIS, Spondyliosoma cantharus (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/742
Carte de présence dans le 22  



Trachinidae   1ère dorsale courte, épineuse et pouvant injecter du poison; 2ème dorsale et anale longues

Echiichthys vipera (petite vive)   taille: 6 cm                               dans le sable recouvert d'eau, infralittoral
Echiichthys vipera
moins allongée, plus trapue que les autres vives, dos clair avec de petits points noirs et des traits bruns
Echiichthys vipera  Echiichthys vipera
▲ bouche oblique ouverte vers le haut, une épine en haut de l'opercule           ▲ 1ère dorsale noire avec une épine venimeuse
Echiichthys vipera  Echiichthys vipera
en savoir plus : DORIS, Echiichthys vipera (Cuvier, 1829), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/822
Carte de présence dans le 22  



Tripterygiidae

Tripterygion delaisi (triptérygion jaune)                      taille : 5-7 cm                                            infralittoral
Tripterygion delaisi  Tripterygion delaisi
petit tentacule au-dessus de chaque oeil et de chaque narine, 1ère des 3 nageoires dorsales à 3 rayons
Tripterygion delaisi
▲ jeune mâle à la coloration orange, la tache noire proche de la nageoire caudale distingue cette espèce du triptérygion rouge (non présent en Bretagne).
Commentaire de Patrick Le Mao : "Il s'agit effectivement d'un mâle de Tripterygion delaisi. La livrée jaune-vif n'est acquise qu'à la fin mai, en période nuptiale. En hiver les mâles peuvent ressembler à des femelles ou, comme ici, prendre une livrée orangée assez troublante. J'ai eu toute la gradation durant ma thèse sur des Triptérygion de Rance capturés tout au long de l'année."

en savoir plus: http://www.mer-littoral.org/34/tripterygion-delaisi.php
et aussi : DORIS, Tripterygion delaisi Cadenat & Blache, 1970, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/823
Carte de présence dans le 22  



Moronidae 

Dicentrarchus labrax (bar commun)     taille : 20 cm (juvénile)                 2 nageoires dorsales distinctes
Dicentrarchus labrax
ici capturé à l'haveneau, prisonnier dans un herbier de zostère     opercule avec une tache sombre diffuse
 Dicentrarchus labrax
Le bar tacheté(Dicentrarchus punctatus), espèce voisine beaucoup plus rare, pourrait éventuellement aussi exister en Manche : la tache de l'opercule est alors plus nette ; le dos et les flancs sont recouverts de petites taches noires (mais attention, ces mouchetures noires peuvent être aussi présentes chez les juvéniles de bar commun, ce qui est probablement le cas chez les 2 bars juvéniles (5 cm) dont les photos sont ci-dessous !).
Dicentrarchus (juv.)  Dicentrarchus (juv.)
en savoir plus : https://ichtyo.cnrs.fr/pages/fr/fichefr.php?var=254
et aussi : DORIS,  Dicentrarchus labrax (Linnaeus, 1758), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/407
Carte de présence dans le 22  


 
Mugilidae mulets, poissons vivants en pleine eau, fréquentant souvent les eaux saumâtres (± dessalées)

Trois espèces de mulets fréquentent nos côtes : Chelon labrosus, Chelon ramada (ex Liza ramada) et Chelon auratus (ex Liza aurata). Dans la zone de balancement des marées, des juvéniles de 3 à 7 cm sont souvent observés.
Leur identification pose cependant problème comme le montre ce commentaire d'Eric Feunteun :"En général, on ne se prononce guère sur les déterminations de mulets de cette taille. Les écailles ne sont pas mises en place de manière définitive, la forme de la bouche, épaisseur et de papilles ou stries sur les lèvres non encore définitives... Nous avions fait un travail de déterminations de juv de cette taille et les critères morpho extérieurs ou internes (caeca pyloriques en particulier), conduisaient à des identifications contradictoires. La mise en élevage de juv identifiés comme espèce A conduisaient après quelques mois à constater qu'il s'agissait en fait d'une espèce B ou C , voire même de genre (Chelon vs Liza)."
Depuis cette remarque nos mulets du genre Liza sont maintenant rattachés au genre Chelon
.

Chelon sp         taille de ce juvénile : 4,5 cm                                                                     mare, médiolittoral
Chelon
celui-ci était dans une grande mare en compagnie d'une dizaine de ses congénères
Chelon  Chelon
sa lèvre supérieure est d'une épaisseur inférieure au diamètre de sa pupille (ce qui le distinguerait du mulet lippu si sa taille était supérieure...)
en savoir plus : DORIS, Liza aurata (Risso, 1810), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/2594
                               


Chelon labrosus (mulet lippu, identification à confirmer)   grande taille : 60cm     embouchure du Jaudy
Chelon labrosus  Chelon labrosus
tête large et aplatie     lèvre supérieure très épaisse (+ que le diamètre de la pupille chez C. labrosus)
Poisson pas vraiment trouvé sur l'estran, mais dans la zone de balancement des marées d'un fleuve côtier, on peut le voir aussi dans les ports.
Attention, il pourrait aussi s'agir de Chelon ramada, aux pectorales petites et peu pointues !
en savoir plus : DORIS, Chelon labrosus (Risso, 1827), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1435

Carte de présence (genre Chelon) dans le 22