Animaux appartenant à l'embranchement des tuniciers (ex urochordés), leurs larves possèdent un axe squelettique dorsal appelé "chorde", ce qui explique leur place évolutive intermédiaire entre les invertébrés et les vertébrés. Le plus souvent composés d'un corps en forme d'outre, ils possèdent deux siphons et sont recouverts d'une paroi (chimiquement proche de la cellulose) appelée tunique. Solitaires, groupés ou coloniaux, ils vivent fixés sur différents substrats (algues, cailloux, coquilles...). Ascidies coloniales : les individus composant la colonie, appelés zoïdes, sont englobés dans une tunique commune, les orifices permettant l'évacuation des déchets sont souvent communs à un groupe de zoïdes. Attention : la détermination sur photo de ces espèces n'est le plus souvent que probable, un examen de l'anatomie interne des zoïdes est en effet nécessaire pour une identification fiable. L'examen de leurs spicules à fort grossissement et l'observation de leurs larves sont parfois aussi indispensables à la détermination des espèces. La diversité des types morphologiques, au sein d'une même espèce, renforce ici les difficultés rencontrées pour identifier les ascidies coloniales observées. Nous avons néanmoins essayé de les classer pour montrer la diversité des formes et des couleurs rencontrées. Polyclinidae colonies épaisses formant une masse volumineuse , orifices inhalants à 6 ou 8 lobes Aplidium elegans fraise de mer à grande marée basse  
 colonies en coussinet sous les parois rocheuses, à l'abri de la lumière taille de la colonie: 2 à 5 cm   ▲ aspect de la colonie lorsqu'elle est immergée orifices inhalants entourés de 8 languettes blanches en savoir plus : DORIS, Aplidium elegans Giard, 1872, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/372 Carte de présence dans le 22 
Aplidium nordmanni à gauche environ 4cm sous ou le long des parois rocheuses, très basse mer 
 colonie épaisse, aspect aplati hors de l'eau ▲ aspect d'une jeune colonie dans l'eau ▲    les orifices exhalants, plus gros et moins nombreux, peuvent être entourés de languettes blanches, les orifices inhalants, plus petits et plus nombreux, sont disposés en lignes plus ou moins sinueuses Carte de présence dans le 22 
Aplidium turbinatum (très probable) taille d'une colonie (un "bouquet") : ±1cm à grande marée basse 
 accroché à des algues▲ ou sous un rocher▼ aspect d'une colonie dans l'eau▲   chaque "bouquet" est formé d'un petit nombre de zoïdes répartis autour d'un siphon central exhalant en savoir plus : DORIS, Aplidium turbinatum (Savigny, 1816), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/424 Aplidium pallidum (très probable) ascidies coloniales observées sur des algues , infralittoral 
  taille : de 1 à 2 cm consistance coriace zoïdes non discernables à vue 
 commentaire de Frédéric André : "Oui, pour moi, pour Aplidium pallidum, classique parmi les algues rouges et brunes" en savoir plus : DORIS, Aplidium pallidum (Verrill, 1871), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1132 et aussi : http://www.mer-littoral.org/32/aplidium-pallidum.php Aplidium glabrum (identification à confirmer) fixée sous une pierre, infralittoral aspect gélatineux 
 6 points blancs à l'extrémité des zoïdes  en savoir plus : DORIS, Aplidium glabrum (Verrill, 1871), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/3334 autres photos sur aphotomarine Aplidium punctum (très probable) 8cm colonie pédonculée ici fixée au plafond d'une grotte, infralittoral 
 un seul point rouge par zoïde 
 commentaire de Frédéric André : "Pour moi, peu de doute, il s'agit bien de Aplidium punctum, la forme en massue des colonies émergées est typique." en savoir plus : http://www.mer-littoral.org/32/aplidium-punctum.php et aussi : DORIS, Aplidium punctum (Giard, 1873), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1133 Carte de présence dans le 22 
Morchellium argus colonie pédonculée sous surplomb rocheux, à marée basse   chacun des individus de la colonie possède 4 petits points rouges caractéristiques   en savoir plus : DORIS, Morchellium argus (Milne-Edwards, 1841), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1150 Carte de présence dans le 22 
Polyclinum aurantium (très probable) taille : 3cm observé sur paroi rocheuse, infralittoral   cette ascidie peut agglomèrer à sa surface des grains de sable    en savoir plus : http://www.mer-littoral.org/32/polyclinum-aurantium.php autres Polyclinidés non déterminés qui pourrait être une autre forme de l'espèce illustrée ci-dessus : ascidie coloniale observée sous une pierre, infralittoral taille : environ 3cm consistance assez molle   Polyclinum aurantium??? (forme non incrustée de sable) colonie isolée en forme de coussin ascidie coloniale observée pendant de long d'un rocher, infralittoral taille : environ 6-8 cm "patatiforme"   Polyclinum aurantium ou Synoicum pulmonaria ??? ci-dessus: ce qu'il ne faut pas faire!.... Didemnidae colonies minces et encroûtantes, suivant les espcèes : tuniques avec ou sans spicules calcaires, zoïdes souvent petits et peu visibles, et souvent sans organisation bien apparente, orifices inhalents comportant 6 lobes ou languettes Polysyncraton lacazei couleur souvent rouge (mais pas toujours...) croute collée au rocher, infralittoral   nombreux petits orifices inhalants, quelques gros orifices exhalants eux aussi bordés de denticules blancs en savoir plus : DORIS, Polysyncraton lacazei (Giard, 1872), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/515 Carte de présence dans le 22  Diplosoma listerianum (très probable) croute mince, lisse et transluscide ici sur laminaire, infralittoral   avec l'un de ses prédateurs,Trivia monacha petits points blancs autour des orifices inhalants et exhalants en savoir plus : DORIS, Diplosoma listerianum Milne-Edwards, 1841, https://doris.ffessm.fr/ref/specie/213 Lissoclinum perforatum (probable) contours arrondis et irréguliers, bordure de la colonie sans zoïdes   orifices exhalants dépourvus de lobes, orifices inhalants bordés de 6 petits lobes blancs de même taille en savoir plus : DORIS, Lissoclinum perforatum (Giard, 1872), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1821 Trididemnum cereum (très probable) ici manchon gris-bleu sur des cystoseires, à grande marée basse 
  orifices inhalants bordés de 6 lobes, 3 grands assez visibles et 3 plus petits, moins discernables    ▲ autre coloration pour cette colonie présente sur du Fucus serratus immergé dans une zone de courant Trididemnum delesseriae (??? à confirmer) colonie bleue grisâtre sur roche, à grande marée basse    traînées blanchâtres entre les zoïdes et autour des orifices exhalants (formées par des spicules) peut aussi être observée sur des algues, en particulier Delesseria sanguinea comme son nom le suggère Attention, ici, confusion possible avec Diplosoma spongiforme. en savoir plus : voir le guide des Tuniciers de l'Europe de l'Ouest de A. et W. Bay-Nouailhat (Mer et Littoral) Didemnum maculosum (probable) ici colonie d'environ 10 cm de large, sous une pierre, à très basse mer   zoïdes présents en grand nombre le long des zones sinueuses foncées mais aussi répartis sur l'ensemble de la surface (confusion possible avec Didemnum lahillei, mais cette dernière possède une marge transluscide dépourvue de zoïdes) sur cystoseire, petites colonies blanches de la variété dentata (ou dentatum?) de l'espèce D. maculosum :   trois petites dents bordent les orifices inhalants en donnant un aspect hérissé aux colonies Lisse ou rugueuse, cette espèce peut présenter des couleurs et des aspects très variés. en savoir plus : DORIS, Didemnum maculosum (Milne-Edwards, 1841), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1818 Didemnum coriaceum (ou D. maculosum ?) très grande colonie fixée sous une pierre, à très basse mer    chez D. coriaceum, les zoïdes sont uniquement situés au niveau des veines sombres qui entourent des îlots plus clair dépourvues de zoïdes (confusion possible avec D. maculosum, dont les zoïdes occupent toutes la surface) en savoir plus : DORIS, Didemnum coriaceum (Drasche, 1883), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/1138 Didemnum vexillum (très probable) grande colonie (ici plus de 20 cm), couleur beige, à très basse mer    espèce invasive ici accrochée à un ancien parc à huîtres colonie lobée, épaisse et coulante précision apportée par Gabin Droual : L'aspect "baveux" est un bon critère. en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Didemnum_vexillum Botryllinae (sous-famille de la famille des Styelidae qui comporte par ailleurs 2 autres sous-familles dont les représentants vivent en groupe, réunis par des stolons ou sont des ascidies solitaires) colonies encroutantes, zoïdes souvent assez visibles et organisés de façon apparente orifices inhalants avec tentacules buccaux multiples de 4 Botrylloides spp (leachii, violaceus ou diegensis) colonie encroûtante composée de lignes de zoïdes mettant en commun leur siphon cloacal, une tunique commune enveloppe la colonie d'une couche dont la composition est voisine de la cellulose, ces espèces s'observent à marée basse 
 ▲ Botrylloides leachii ▼ Botrylloides diegensis  Identification visuelle de ces colonies souvent incertaine : l'espèce native d'Europe, Botrylloides leachii, paraît assez semblable aux espèces invasives Botrylloides violaceus et diegensis. Ces trois espèces doivent donc être identifiées après examen microscopique, voir analyse génétique, pour plus de certitude. La photo du haut, à gauche, semble néanmoins correspondre à la description de B. leachii alors que la colonie de la photo ci-dessous semble correspondre à B. diegensis.  ci-dessous trois photos de B. violaceus probable (contour colonie lisse et réseau non méandriforme)    ▼ l'identification des deux photos ci-dessous reste très incertaine... (B. violaceus?) ▼   quelque soit l'espèce, le support doit être rigide : cela peut être une algue▼, une pierre, ou un coquillage   on les trouve aussi souvent à l'ombre, le long ou sous une paroi rocheuse, comme ci-dessous   Remarque : si on a la chance d'observer les larves, celles de B. violaceus, plus grandes (1 mm) et avec 24-32 ampoules en forme de doigt autour de l'extrémité orale, permettent d'identifier cette espèce. en savoir plus : DORIS, Botrylloides spp. (leachii, violaceus, diegensis) (Savigny, 1816), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/481 Carte de présence dans le 22 
Botryllus schlosseri colonie constituée de zoïdes disposés en étoile autour de siphons cloacaux communs, une tunique commune enveloppe la totalité du groupe de zoïdes à marée basse    la colonie peut former une croute plate ou une masse charnue alors souvent accrochée à une algue   les couleurs de la tunique et des zoïdes sont extrêmement variables   en savoir plus : DORIS, Botryllus schlosseri (Pallas, 1766), https://doris.ffessm.fr/ref/specie/212 Carte de présence dans le 22 
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